L’écologie, on en entend parler tous les jours, des réseaux sociaux aux articles de presse en passant par le journal télévisé. Les mêmes mots sont employés, et répétés… mais sait-on ce qu’ils signifient exactement ? Pour mieux comprendre l’écologie et préserver une planète plus Clean, quelques définitions suffisent. Voici un petit dictionnaire bien utile !
Anthropisation
L’anthropisation, c’est la modification de l’environnement par l’action ou la présence de l’homme qui dénature un milieu naturel ou un espace. On distingue les causes ou facteurs anthropiques (urbanisation, industrie, déforestation, constructions de routes…) des causes naturelles.
Atmosphère
L’atmosphère est une couche de gaz et de particules qui forment une protection autour de la Terre. Constituée de différentes strates (troposphère, stratosphère, mésosphère), l’atmosphère se modifie actuellement à cause des gaz à effet de serre. La concentration de ces gaz, qui ne fait qu’augmenter, empêche l’évacuation de la chaleur des rayons dans l’espace.
Agriculture biologique
L’agriculture dite biologique répond à un cahier des charges auxquels doivent se conformer les agriculteurs pour pouvoir recevoir cette appellation. Cette charte se compose d’un règlement qui donne les grands principes et d’un texte d’application qui explique les obligations concrètes à mettre en place sur le terrain. Ils concernent principalement l’absence d’utilisation de pesticides et l’amélioration de la fertilité des sols. Les spécialistes reconnaissent que cette charte n’est pas suffisante aujourd’hui (elle autorise encore des pratiques non-vertueuses) et souhaitent qu’elle soit revue.
Agriculture industrielle
L’agriculture industrielle produit en masse -avec un rendement maximal- en utilisant tous les outils à disposition, quitte à être néfaste à l’environnement : antibiotiques pour les animaux, pesticides, surpopulation dans les élevages animaliers. Elle cause l’appauvrissement et la pollution des sols et des eaux, l’émission de gaz à effet de serre (à cause notamment de l’épandage d’engrais azotés) et la perte de biodiversité.
Biomasse
La biomasse représente la matière organique disponible pour être transformée en énergie. Il peut s’agir des déchets organiques ou végétaux, mais aussi du bois que l’on peut utiliser pour fabriquer des biocarburants et du biogaz, ou encore un gaz issu de la fermentation de la matière organique.
Biodiversité
La biodiversité (association des mots diversité et biologique) évoque la variété de toutes les espèces, familles et sous familles de tous les organismes vivants, animaux, plantes ou micro-organismes. Elle inclut aussi la pluralité et la multiplicité au sein des différents écosystèmes.
Bilan carbone
Le bilan carbone est une méthode d’évaluation des émissions directes ou indirectes de gaz à effet de serre d’une entreprise, d’une activité, d’un produit ou d’un individu. Mis au point par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), ce calcul prend en compte les différentes sources des émissions pour les identifier et les réduire.
Compostage
Le compostage est une technique de dégradation naturelle des matières organiques. Il en résulte un substrat (le compost) un engrais 100 % naturel, qui enrichit la terre sans la polluer tout en assurant la disparition des déchets biodégradables.
Centrale nucléaire
Dans une centrale nucléaire, on transforme les noyaux d’atomes d’uranium en chaleur (processus de fission). Cette chaleur est utilisée pour produire de la vapeur d’eau qui fait tourner une turbine, qui elle-même fabrique de l’électricité. Le nucléaire, qui ne produit pas ou très peu de CO2, est aujourd’hui l’une des énergies à privilégier pour atténuer le réchauffement climatique. Les inconvénients du nucléaire ne sont donc pas liés au climat, mais au traitement des déchets qu’il génère et à la peur d’accidents nucléaires.
Climatosceptique
Un climatosceptique est une personne qui remet en cause le fait que le réchauffement climatique soit dû aux activités humaines (totalement ou en partie) ou prétend qu’il est seulement d’origine naturelle. Il peut s’agir de citoyens, de politiques, et même de scientifiques ! Certains climatosceptiques pensent que le réchauffement climatique n’existe pas, d’autres le relativisent. Bref, il existe de multiples variantes allant des climatonégationnistes aux climatorelativistes.
Décroissance
En écologie, la décroissance est un mode de vie qui veut moins consommer pour moins polluer. Portée par des individus conscients de la limitation des ressources, seule une réduction de la consommation (et donc de la production) peut, selon eux, encore freiner la dégradation de l’environnement.
Déforestation
La déforestation rase une forêt afin d’y implanter de l’élevage, des cultures, des projets d’urbanisation ou encore pour récupérer le bois. L’élimination des arbres et des plantes chasse les animaux et les insectes qui vivent dans ces zones, ce qui entraîne une grave perte de la biodiversité, d’humidité et de fraîcheur, avec en plus une augmentation de l’effet de serre.
Développement durable
Le principe de développement durable conçoit des produits et services qui répondent aux besoins, tout en limitant leur impact sur l’environnement, dans le but de le préserver pour les générations futures. Cette démarche qui prend en compte toutes les étapes, de la conception à la commercialisation pour réduire la pollution et les déchets, inclue aussi une dimension éthique.
Écocide
Au fait de l’actualité récemment afin qu’il soit considéré comme un crime, l’écocide est la destruction, l’atteinte ou le dommage écologique irréparable causé par l’homme envers un écosystème et qui entraîne l’anéantissement de ce dernier. En général, il s’agit d’une surexploitation ou de négligences graves.
Écoanxiété, « dépression verte » ou « solastalgie »
L’écoanxiété est un terme qui désigne l’anxiété ou l’inquiétude envahissante liée aux changements environnementaux et à la perspective des conséquences du réchauffement climatique. Elle peut se manifester par des peurs, de la tristesse ou de l’abattement face à un monde qui semble s’autodétruire.
Écoféminisme
L’écoféminisme est un mouvement qui relie l’oppression des femmes par les hommes et la destruction de la planète par la société, qui considère ces deux phénomènes comme les conséquences de la domination patriarcale capitaliste.
Économie circulaire
Ce qu’on nomme économie circulaire est un système qui veut diminuer l’impact de la consommation sur l’environnement en utilisant tous les moyens possibles pour prolonger la durée de vie des produits pour éviter le ré-achat. Grâce à l’échange, la réparation, la transformation, la location, le prêt, le recyclage, on peut instaurer un cercle vertueux.
Effet de serre
L’effet de serre provient de l’emprisonnement d’une partie de la chaleur des rayons solaires par le CO2 et le méthane (gaz à effet de serre) dans l’atmosphère au moment où ces rayonnements devraient repartir dans l’espace sous forme d’infrarouges, après s’être réfléchis sur la Terre. L’effet de serre, bénéfique au départ puisqu’il permet de conserver la chaleur nécessaire à la vie, devient problématique quand les gaz trop importants, retiennent trop de chaleur, ce qui fait augmenter anormalement la température terrestre.
Empreinte écologique
L’empreinte écologique, calculée par l’analyse du cycle de vie d’un produit, détermine le bilan de l’impact écologique que celui-ci cause à l’environnement. Il prend en compte l’énergie consommée, la pollution générée, les ressources utilisées depuis les matières premières nécessaires à sa fabrication, pendant son utilisation jusqu’à sa fin de vie en termes de déchets.
Effondrement
L’effondrement d’une civilisation arrive quand celle-ci ne peut plus subvenir aux besoins de sa population suite à une ou plusieurs crises majeures. En écologie, on parle de l’effondrement de la société thermo-industrielle suite à une consommation de ressources dont elle est dépendante et qui s’épuise.
Énergie fossile
Les énergies fossiles sont produites à partir du pétrole, du charbon ou du gaz naturel, que l’on appelle fossile, car leur stock est limité. Ces ressources sont considérées comme non renouvelables, car elles résultent de processus géologiques longs de plusieurs millions d’années. Leur combustion, qui génère du CO2, explique pourquoi elles sont responsables d’une grande partie de l’effet de serre et du réchauffement climatique.
Énergie renouvelable
Les énergies renouvelables proviennent de ressources infinies (soleil, vent, eau). Elles ne produisent pas ou très peu de CO2 : on dit qu’elles sont “décarbonées”. Elles produisent uniquement de l’électricité et ne peuvent se substituer au pétrole, excepté pour les appareils qui ont besoin d’électricité pour fonctionner.
Énergie grise
L’énergie grise, c’est l’énergie utilisée en amont de l’utilisation d’un produit, c’est-à-dire la dépense énergétique « cachée » utilisée pour la production, la transformation, le transport ou encore l’extraction des matières premières. Un produit fini peut consommer peu d’énergie à l’utilisation, mais en avoir nécessité beaucoup.
Forêt primaire et secondaire
Les forêts dites primaires n’ont pas été modifiées par l’action humaine, elles sont naturelles. Les forêts secondaires ont été impactées par l’homme par des coupes, l’intégration de cultures ou des modifications qui ont déstabilisé certaines espèces.
Gaz à effet de serre
Les gaz à « effet de serre » sont des gaz qui empêchent la chaleur des rayons solaires reçue par la terre de s’évacuer dans l’espace une fois qu’ils sont transformés en infrarouges. Il s’agit principalement du CO2 ou dioxyde de carbone, du méthane, du protoxyde d’azote, mais aussi de la vapeur d’eau et de l’ozone.
Greenwashing
Le greenwashing ou « lavage vert » en français se traduit par écoblanchiment. Cette technique est utilisée par certaines entreprises pour tenter de camoufler leurs dégâts écologiques. Le greenwashing met alors en avant des arguments écologiques minimes pour réduire la dimension polluante d’un produit, soit avec des campagnes qui affichent une image écoresponsable au grand public, soit en trompant délibérément le consommateur avec de fausses informations. Cette pratique, considérée comme de la publicité mensongère, est régulée par l’ARPP (autorité de régulation professionnelle de la publicité) et l’ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).
Low tech
Les « low tech » ou « basses technologies » par opposition aux « high tech » sont des solutions simples, écologiques et économiques, qui utilisent des moyens accessibles à tous pour se substituer à des concepts technologiques polluants ou trop gourmands en énergie. Ces low tech sont associées au Do It Yourself notamment, car elles s’appuient sur la fabrication manuelle, la réparation, l’upcycling, le recyclage et le détournement d’objet. Il peut s’agir d’un four solaire, de toilettes sèches ou tout simplement… d’un vélo !
Pluies acides
Les pluies deviennent acides dans l’atmosphère quand elles rencontrent le dioxyde de soufre et l’oxyde d’azote émis par les usines et les voitures. Les précipitations sont alors une véritable menace pour l’environnement car elles altèrent les sols, la faune et la flore, mais aussi les cours d’eau, et même les bâtiments.
Permaculture
La permaculture est une philosophie, le moyen global d’envisager l’homme, la nature et de s’inspirer de ses mécanismes. Ce mot « permaculture » se réfère principalement à une agriculture qui utilise la biodiversité pour se développer en synergie avec la nature dans un système vertueux. En s’appuyant sur la durabilité et la résilience, elle revendique une approche globale où l’homme agit en fonction des écosystèmes dont il s’inspire.
Puits de carbone
Un puits de carbone est un système naturel qui absorbe et stocke le CO2 (dioxyde de carbone) dans la biomasse pour en réduire la concentration dans l’atmosphère. Les principaux puits de carbone sont les mers et les forêts qui, grâce à la photosynthèse, utilisent l’énergie du soleil pour fixer le CO2 sous forme de matière organique.
Réchauffement climatique
Le réchauffement (mais aussi le changement) climatique est une évolution régulière et globale des températures à la surface du globe. Cette évolution naturelle a été fortement accélérée par la pollution et l’émission des gaz à effet de serre provoqués par l’activité humaine. Ce réchauffement climatique, quasi hors de contrôle aujourd’hui, oblige l’humanité à affronter des situations catastrophiques.
Sobriété
La sobriété est une notion liée à celle de décroissance. Elle regroupe l’auto censure et les limites que l’on se fixe en termes de consommation et d’utilisation de ressources. C’est également une expression utilisée pour exprimer un objectif de société usant de frugalité, de modération en termes de production, et de « sobriété énergétique ». Le mot évoque aussi la dé-consommation et l’économie d’énergie pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Sylviculture
La sylviculture caractérise les méthodes d’exploitation durable des forêts. Elle renvoie aux pratiques vertueuses (reboisement, conservation) qui permettent de tirer un bénéfice tout en préservant et optimisant le capital forestier. Ces bienfaits écologiques préservent les forêts dans une vision à long terme.
Traçabilité
La traçabilité est la capacité (ou non) de disposer de toutes les informations sur un produit à chaque étape de sa production, depuis les matières premières utilisées. La traçabilité permet de savoir, par exemple, si des sous-traitants entrent en jeu dans le cycle de vie ou si un produit est réellement « made in France » ou simplement assemblé dans l’hexagone.