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Peut-on limiter le réchauffement climatique ? 

Comment lutter contre le réchauffement - WE ARE CLEAN - CLEAN FOR GOOD

Peut-on limiter le réchauffement climatique ? 

Le réchauffement climatique aura bientôt des conséquences désastreuses sur le vivant, dont l’être humain. Or la société semble incapable de mettre un frein à tout ce qui provoque cette augmentation des températures via les émissions de gaz à effet de serre. Comment peut-on agir, à titre individuel et collectif, pour limiter la casse ?

Peut-on arrêter le réchauffement climatique ?

Il n’y a malheureusement pas de suspense, la réponse est non. En pratique, si nous arrêtions totalement les émissions aujourd’hui, la concentration atmosphérique en CO2 baisserait très peu, et il faudrait attendre quelques milliers d’années au moins pour que cette concentration revienne à son niveau de 1850. La durée de vie des gaz à effet de serre est malheureusement très longue. En fonction du scénario, environ 15 à 40 % du CO2 émis restera dans l’atmosphère pendant plus de 1 000 ans.

Malheureusement, la société et ses industries, mais aussi nos vies quotidiennes, sont extrêmement dépendantes du pétrole, du gaz et du charbon : on ne peut pas tout arrêter d’un coup, on parle alors de transition. Malheureusement tant que certains intérêts financiers pèseront plus que les intérêts du vivant, éviter aux générations futures le chaos climatique sera compliqué.

Comment atténuer le réchauffement climatique ?

Tout ce qui est mis en route aura des conséquences pendant quelques milliers d’années, quoi qu’on fasse désormais. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien faire, mais qu’il y a urgence et que seules des mesures drastiques et coercitives peuvent espérer ralentir la hausse des températures. Seule une approche complète et globale pourra concrétiser des ambitions écologiques mondiales. 

Il faut compter sur des législations qui obligent les entreprises à inclure le réchauffement climatique dans leurs contraintes, des régulations des placements financiers des investisseurs institutionnels, en plus d’un changement de cap social et sociétal incluant les prestataires de biens et de services, mais aussi les consommateurs. Et surtout, une transition énergétique qui prend en compte la nécessité d’un mix énergétique qui inclue le nucléaire, la seule source d’énergie suffisamment puissante pour répondre à la demande et qui n’émet pas (ou très peu) de CO2, en plus des énergies renouvelables qui elles aussi émettent très peu de CO2.

Que peuvent faire les états contre le réchauffement climatique ?

Aujourd’hui, plus de 80 % de l’énergie consommée dans le monde d’origine fossile émet donc du CO2. Un chiffre qui n’a pas ou peu changé depuis l’an 2000. Pire, entre 2002 et 2012, la consommation de pétrole a augmenté de près de 15 %, celle du gaz de plus de 30% et celle du charbon, l’énergie la plus polluante, de 55 % ! 

Malgré la prise de conscience, les croissances économique et démographique se poursuivent, notamment pour des pays comme la Chine, l’Inde et les pays du Sud-est qui ont accéléré leur développement. Il faudrait en effet passer à des modes de vie et de production décroissants… alors que ces pays n’ont pas fini leur « croissance ». Les pays développés ont eux aussi persisté à consommer de manière croissante sans vision long-terme : encore plus de pétrole pour le Canada et l’Australie, encore plus de gaz pour les États-Unis, le Canada, la France et le Japon, et même beaucoup plus de charbon pour la Pologne et l’Italie. En parallèle, pour compenser la production intermittente des énergies renouvelables, on a favorisé les énergies fossiles, dont les centrales à charbon ! De nombreux pays poursuivent ainsi des politiques qui soutiennent de manière directe ou indirecte la production/consommation de combustible fossile, alors qu’il faudrait l’arrêter.

Pourquoi les pays n’agissent pas réellement ?

On agit, mais trop peu et trop lentement. Les états sont frileux à l’idée d’imposer des mesures drastiques qui ne plaisent pas aux citoyens et aux industriels du fait des restrictions qu’elles suscitent. Ces pays semblent passer leur temps à s’engager sur des mesures visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans des accords type « Sommet de la Terre » ou les « Conférences of the Parties », les célèbres « COP », auxquels assistent aussi des acteurs non-étatiques type ONG, collectivités territoriales, scientifiques. 

Le problème ? Les états s’engagent, certes, mais rien ne les oblige ensuite à appliquer leur engagement, car ces accords ne sont pas ou peu « contraignants », au sens juridique du terme : ils ne prévoient aucune sanction. Il semble que seule une contrainte politique, appliquée par certains pays sur ceux qui ne tiendront pas leur engagement, peut changer les choses. 

Les citoyens mobilisés contre le réchauffement climatique

C’est par la voie judiciaire que les citoyens se mobilisent aujourd’hui pour attaquer les états et les contraindre à agir. Ce genre de recours en justice se multiplie partout dans le monde. En France, en réponse au Recours Climatique déposé en décembre 2018, par la commune de Grande-Synthe et son ancien maire Damien Carême, le Conseil d’État a pour la première fois statué sur les obligations de résultat de l’état quant aux objectifs fixés par l’Union européenne et par la loi pour la transition énergétique et la croissance verte de 2015, en application de l’Accord de Paris. Des contraintes pourraient bien finalement voir le jour ! Dans le même registre, il y a l’affaire du siècle ? Un recours porté par quatre organisations écologiques (Notre affaire à tous, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH), Greenpeace France et Oxfam France), pour attaquer l’état sur son inaction climatique. En février 2021, l’état a reconnu le préjudice écologique et jugé illégal le non-respect des engagements écologiques qui avaient été pris. Historique !

Quelles actions individuelles sont efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique ?

  • Changer de banque pour une banque éthique qui ne finance pas les énergies fossiles. En effet, peu de gens s’en rendent compte, mais notre épargne peut financer à notre insu les énergies fossiles, comptant parmi les derniers placements les plus rentables à court terme, donc très appréciés des banquiers. Direction les banques écologiques comme Onlyone, Banque Française Mutualiste, Hélios, Green-Got qui garantissent des placements éthiques, écologiques ou solidaires et refusent de financer les projets liés à l’exploitation des énergies fossiles. 
  • Acheter moins de choses et privilégier l’occasion, le local et les petits producteurs et artisans
  • Réduire au maximum les trajets en avion et en voiture. Privilégier le train et le vélo au quotidien
  • Réduire drastiquement sa consommation de viande et de produits industriels

Comme de nombreux spécialistes le disent depuis des années, le réchauffement devient chaque jour un peu plus inéluctable. On sait aujourd’hui que la vie sur Terre ne sera pas la même d’ici une vingtaine d’années déjà. Si les gouvernements peinent à ralentir la cadence, pris dans le tourbillon économique des sociétés de consommation mondialisées, les citoyens peuvent changer leur mode de consommation au profit d’un mode de vie décroissant et sobre, et si possible « décarboné », c’est-à-dire non-dépendant des énergies fossiles. Un mode de vie qu’un jour nos enfants devront de toute façon adopter, mais qui implique immédiatement un virage à 180° dans nos habitudes.

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